Ne pas tailler les haies toute l’année
Un des gestes les plus importants pour favoriser et protéger la biodiversité au jardin est tout simplement de s'abstenir de tailler les haies entre le 15 mars et le 15 août. Ces 5 mois correspondent à la période de nombreuses espèces d'oiseaux installent leurs nids et élèvent leurs petits. C’est notamment le cas du rouge-gorge, du merle noir, du verdier d’Europe, du pinson des arbres ou encore de l’accenteur mouchet.
En plus de servir de refuge pour de nombreuses formes de vie sauvage, les haies contribuent également à la préservation de la nature :
- elles offrent une excellente protection contre l'érosion des sols
- elles agissent comme des barrières naturelles contre les vents
- elles favorisent l'infiltration de l'eau
En retardant la taille des haies, vous vous libérez d’une corvée tout en contribuant ainsi à préserver activement la biodiversité dans votre jardin.
Privilégier les plantes indigènes
Pour encourager la biodiversité sur le balcon ou au jardin, privilégier les plantes indigènes est une stratégie essentielle. Les plantes indigènes sont celles qui poussent naturellement dans notre environnement, ce qui signifie qu'elles sont adaptées à notre région et à notre climat. Opter pour ces espèces locales favorise l'établissement d'un écosystème équilibré, car elles offrent un habitat et une source de nourriture adaptés à la faune locale, tout en nécessitant moins d'entretien.
Et pour prévenir tout impact néfaste sur l’environnement, préférez les graines bios car produites dans des conditions optimales pour la biodiversité : absence de pesticides, de traitement phytosanitaire ou d'engrais susceptibles de perturber l'équilibre naturel du jardin en tuant les insectes bénéfiques et en contaminant l'eau et le sol.
Vous souhaitez maximiser l'attrait pour les pollinisateurs et leur donner envie de venir de passer du temps chez vous ?! Sélectionnez des variétés mellifères qui fournissent à nos amis les papillons et les abeilles beaucoup de nectar et de pollen. Voici quelques exemples de plantes pour satisfaire l’appétit des butineurs : la lavande, le thym, la sauge, le tournesol, la monarde et la marguerite, le cosmos, la coriandre, l'angélique, le coquelicot, la bourrache, l'origan, le bleuet, le géranium vivace, la reine-des-prés, la mélisse, le fenouil, le dahlia, la menthe...
Cultiver un côté sauvage
Un extérieur au carré où rien ne dépasse est très plaisant pour nos yeux, mais pour encourager la biodiversité au jardin, il est important de conserver une part de sauvage.
Et pour ça, adoptez la tonte raisonnée pour conserver quelques mètres carrés de votre jardin à l'état sauvage !
Plutôt que de vous lancer dans un nettoyage intensif une fois le printemps venu, il est recommandé de laisser une certaine zone de votre jardin se développer naturellement. Tondez moins souvent et seulement où cela est nécessaire afin de laisser quelques zones un peu négligées qui se révèlent être des trésors de biodiversité. De cette manière, vous offrirez un havre de paix aux plantes dites « indésirables » ainsi qu’aux petites créatures qui en dépendent. Loin d’être des mauvaises herbes, les pissenlits, les orties ou encore les trèfles plantes sont en réalité précieuses pour la faune locale et permettent d’enrichir l’écosystème de votre jardin tout en fournissant nourriture et abri à de nombreux insectes et petits animaux.
Proposer différents habitats
Pour encourager la biodiversité au sein de votre jardin, transformez-le en un refuge accueillant pour une multitude d'espèces, qu'il s'agisse d'oiseaux, d'insectes, d'amphibiens ou de plantes. La clé réside dans la création de divers habitats qui répondent aux besoins spécifiques de chaque espèce.
Mare naturelle, tas de bois, tas de feuilles mortes, tuiles retournées, pots de fleurs cassés ou encore troncs d'arbres coupés et laissés sur place, de nombreuses solutions simples à mettre en place permettent d’offrir des abris et des nichoirs naturels et ainsi encourager une vie riche et diversifiée dans votre jardin.
Et si vous souhaitez donner un petit coup de pouces à la nature en prenant soin des auxiliaires précieux au jardin, vous pouvez également vous lancez dans la création d'abris comme des hôtel à insectes. Et pour cela nul besoin d’être un grand bricoleur : une bûche percée constitue un cocon simple mais efficace pour une grande variété d'insectes, comme les coccinelles ou les abeilles solitaires qui les utilisent comme lieux de nidification. Installez des nichoirs à oiseaux pour leur proposer un refuge sûr pour se reproduire et se reposer.
Faire l’impasse sur les pesticides
Bien que les produits chimiques soient souvent utilisés pour lutter contre les « indésirables », ils représentent en réalité un danger pour la santé humaine et l'environnement. Les pesticides peuvent non seulement contaminer le sol et l'eau, mais ils menacent également la biodiversité en éradiquant les organismes ciblés, mais aussi de nombreuses autres espèces non visées.
Pour maintenir un jardin sain et équilibré, privilégiez des alternatives écologiques et adoptez des approches préventives. La prévention consiste à adopter des pratiques de jardinage qui réduisent le risque d'apparition de ravageurs ou de maladies, telles que la rotation des cultures, la plantation de variétés résistantes et le maintien d'un sol sain et fertile.
Eviter les nuisances
Pour que votre jardin ressemble à un refuge préservé, il est essentiel de prendre des mesures pour éviter les pollutions, qu'elles soient lumineuses ou sonores. Ces formes de pollution ont des effets néfastes sur la vie sauvage en perturbant les cycles naturels.
Lorsqu’elles restent allumées toute la nuit, les lumières perturbent les rythmes biologiques des animaux nocturnes, désorientent les insectes et les animaux, et les rendent plus vulnérables aux prédateurs. Les oiseaux, en particulier, sont sensibles à la pollution lumineuse, ce qui peut perturber leurs déplacements, leurs cycles d'activité et de reproduction.
De même, les bruits excessifs provenant de sources humaines, tels que le trafic routier, les machines et les activités industrielles, perturbent la communication des oiseaux et affaiblissent leur système immunitaire.
Pour atténuer les effets de la pollution sonore et de la pollution lumineuse dans votre jardin, veillez à limiter l'utilisation de l'éclairage extérieur et favorisez autant que possible un habitat calme pour la faune locale.
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